Les conseiller en gestion de patrimoine sont de plus en plus sollicités depuis que la crise sanitaire liée au Covid-19 a frappé, crise qui a d’ailleurs atteint des proportions inattendues sur le plan économique. Les clients ont certes besoin d’être soutenus et encadrés pendant cette phase précaire, que ce soit ceux qui gèrent déjà un portefeuille de placement ou ceux qui souhaitent commencer à investir.
Changer sa manière d’investir
La précarité de la situation actuelle change la manière d’investir et les critères à considérer pour faire fructifier son argent. En effet, l’économie est relancée certes, mais elle demeure toujours en phase de ralentissement, ce qui devrait rapidement amener les investisseurs à changer de comportement, sachant que l’issue de cette période trouble demeure encore improbable.
Bon nombre d’investisseurs pensaient jusqu’alors que l’intervention d’un conseiller en gestion de patrimoine n’était pas indispensable. De plus, la durée de la période de récession ne peut être mesurée à l’avance. L’activité économique pourrait même continuer à stagner pendant toute l’année 2020, voire jusqu’au premier semestre 2021 et ce, tant que la crise sanitaire n’ait pas été totalement maîtrisée (par la diffusion des vaccins entre autres). Une nouvelle recontamination pourrait en effet nécessiter un reconfinement d’une durée indéterminée et par conséquent, affecter davantage l’économie déjà fragilisée.
La prudence est donc de mise, de manière temporaire. Cependant, les investisseurs avisés pourront opter pour certains produits dynamiques destinés à booster le rendement de leur épargne et de leur portefeuille. Le choix doit être réalisé après étude et sur la base des recommandations du CGP qui est à la disposition non seulement des entreprises mais aussi des particuliers. Ce dernier a d’ailleurs pour mission de répondre aux attentes des investisseurs, mais toujours en prenant soin de ne pas les exposer à d’importants risques découlant de mauvais pronostics ou d’analyses peu approfondies. Les décisions à prendre doivent également se focaliser sur l’horizon de placement : quels sont les produits à souscrire à court terme, à moyen ou à long terme ? Lequel est le plus adapté à l’investisseur par rapport à son profil, à ses objectifs, à son niveau d’acceptation des risques ? En bref, les conseils seront donc totalement personnalisés et axés sur la base d’une stratégie de placement sur mesure.
Mobiliser son argent ou non pour l’année 2020 ?
Certains avanceront qu’il vaut mieux laisser passer la crise avant d’investir. Le marché boursier a effectivement connu une chute des cours sans précédent vers février, générant les plus vives inquiétudes. Un léger rebond a été observé sur une courte période à la suite des mesures prises par la FED et le gouvernement, mais le marché n’arrive pas à se stabiliser et les cours sombrent à nouveau vers mi-mars. Cette tendance a été observée partout dans le monde, en particulier pour le CAC 40 parisien, le DAX à Francfort et le FTS à Londres, de même que le Wall Street et le Dow Jones de New York. En bref, le marché est extrêmement volatil et sous pression pour les actifs financiers cotés.
Les actifs financiers non cotés adossées aux entreprises quant à elles ont été moins impactés, tandis que l’immobilier semble s’en sortir et la relance étant plus fluide.
Investir ou non pour l’année 2020 dépend donc du choix de ces actifs et de l’évolution de la situation. Cependant, les circonstances actuelles ne permettent encore aucune lisibilité sur les prochains mois à venir, d’où la tâche assez ardue des CGP. Dans tous les cas, l’heure est à la réaction face à la crise, quelle que soit son ampleur. Le recul est nécessaire certes, mais prendre du temps d’avance est plus que décisif afin de garantir la pérennité du portefeuille dans un futur proche.